VOICI LA LISTE DES 10 GABONAIS QUI COMPTENT DANS LA DIASPORA. < liste et contenu régulièrement mis à jour - last update 04.06.2009 > Droit d'accès et de rectification Tout personne dont le nom apparaît dans cette liste peut à tout moment demander la modification des informations la concernant en contactant : [email protected](Loi 78-17)
Daniel MENGARA : Président de Bongo Doit Partir-Gabon Nouveau (BDP-Opposition), mouvement "clandestin" se réclamant de l'opposition, créé en décembre 1998 aux États-Unis d'Amérique, et dont l'Objectif politique reste le départ «sans conditions et par tous les moyens» d?'Omar Bongo Ondimba, dirigeant du Gabon depuis 1967, Daniel Mengara est avant tout diplômé en littératures africaines et antillaises de langue française ; discipline qu'il enseigne au Montclair State University (USA) depuis une dizaine d'années. Auteur de romans et d'essais littéraires, son dernier opus, "Le chant des chimpanzés", paru aux Éditions l'Harmattan en 2008, parle d'un dictateur sanguinaire, Trebla Dranreb Ognob (alberT bernarD bongO), qui règne d’une main de fer sur le pays imaginaire de Bibulu (Gabon). Sorte d'autobiographie narrée dans un style littéraire philosophique volontairement provoquant, ce dernier effort de l'opposant se veut simplement être le prolongement d'un combat déployé sous plusieurs fronts déjà, à l'instar du désormais célèbre "discours à la nation", prononcé lors de la célébration d'indépendance de son pays (17 août), et connu de ses admirateurs comme étant un rendez-vous croustillant de ses diatribes au vitriol à l'endroit de l'homme fort de Libreville. Mais "Docteur" Mengara, comme l'appellent ses amis, reste aussi et surtout un idéologue et un meneur d'hommes remarquable, qui a su attirer, et quelque peu former, la plupart des acteurs politiques que compte la diaspora gabonaise aujourd'hui. Qu'il s'agisse de Paul Okili-Boyer, de Siméon Jean Francis Ekoga, de Léon Obame, de Guy Biwagou ou encore des frères Bessaque, tous reconnaissent avoir un jour ou l'autre suivi les enseignements révolutionnaires du chef d'état-major du "Mamba", la branche armée du BDP, toujours non opérationnelle au Gabon. Un palmarès, en tout cas, que le bédépiste en chef ne semble guère vouloir se venter. Peut-être réserve-t-il cette cartouche, en ultime recours, au cas où les deux premières, à l'endroit de son principal adversaire Omar Bongo venaient finalement à rater leur cible. Notons que le BDP vient de renforcer son effectif, avec l'arrivée dans ses rangs de Jacques Janvier Okoué Edou, démissionnaire de l'UPG de Pierre Mamboundou. Depuis la publication de son ouvrage, le chef du BDP n'a plus donné signe de vie. Un silence qui en dit long, surtout face aux nombreuses stratégies politiques qui se tissent présentement, compte-tenu de l'imminente succession présidentielle au rythme de laquelle vibre en ce moment le Gabon. Un remaniement au sein de la Coordination Nationale du BDP-Gabon Nouveau a eu lieu ce jour (29/12/2008), où Edgard Moussavot, précédemment Secrétaire Général de la Coordination Nationale, se voit confier le poste de Coordonnateur National à titre intérimaire, en remplacement de Paskhal Nkoulou, qui cesse ainsi ses fonctions. Dans un "Discours à la nation" adressé à ses compatriotes gabonais le 31 décembre 2008, le leader du BDP a répondu par cette phrase cinglante au président Omar Bongo, qui invitait les principaux leaders des partis politiques d'opposition à former avec lui un gouvernement de "large ouverture" : “Vous pouvez, Monsieur Bongo, vous mettre votre ouverture dans le trou que vous voulez”. Dans la mésentente qui oppose Martin Edzodzomo-Ela (Candidat des Makaya aux élections présidentielles de 1993) et Sylvain Ndong (Représentant de l'UPG au Bénélux), Daniel Mengara a tenu, au cours d'une rare sortie, à démontrer toute sa stature de "Chef de l'opposition gabonaise de la Diaspora". Usant de la loi comme un orfèvre use de ses métaux, le bédépiste en chef a pris fait et cause du différend qui oppose ses deux compatriotes, sans toutefois manquer de promouvoir son combat de toujours contre Omar Bongo, et pour le renouveau du peuple gabonais. "Si nous voulons «débongoiser» le Gabon, et surtout faire différent", dit-il, "la réflexion doit, au préalable, commencer par nous-mêmes. Qui sommes-nous? Que cherchons-nous? Avons-nous réellement compris la dimension du travail qui nous attend et surtout, le degré d'ascèse mentale et comportementale que cela va nous demander? (...) C'est par la froideur de la loi et par la soumission de tous à ses impératifs de justice et d'équité, que l'on redresse un pays comme le nôtre", a poursuivi l'opposant. La messe semble dite ! Dans un communiqué publié le 18 janvier 2009, le BDP-Gabon Nouveau annonce la création et la réunion de la « Coalition Gabonaise du Refus et de Salut National » à Paris du 20 au 22 février 2009. Cette "Coalition" est née d’une invitation par le mouvement au rassemblement, autour d’une CHARTE DU REFUS, de tous les acteurs politiques et associatifs, de l’extérieur comme de l’intérieur, du pays, qui souhaitent "le départ immédiat et inconditionnel non seulement d’Omar Bongo, mais de tout son régime du pouvoir par tous les moyens possibles". Un formulaire d'adhésion à ladite "Coalition du Refus" est désormais disponible sur le site Internet du mouvement. De nombreux acteurs de la Diaspora nous confient chaque jour leur totale adhésion à l'initiative lancée par le BDP, qui consiste à rassembler autour d'une "Charte de refus" [du régime gabonais], les différentes entités politico-associatives de cette communauté. Une initiative qui promet déjà de faire couler beaucoup d'encre, du côté de Libreville. .Les travaux donnant naissance à la Coalition Gabonaise de Refus et de Salut National se sont terminés dimanche 22 février 2009 soir à Paris, après trois jours entiers de débats et de travail d'un très bon niveau intellectuel. Daniel Mengara et le BDP - Gabon Nouveau, inspirateurs méritants de cette rare [et salutaire] initiative gabonaise se disent entièrement satisfaits de cette sortie. N’ayant enregistré aucune tentative de sabotage directe des travaux par la participation de Gabonais envoyés par le régime Bongo, la président du BDP a tenu à saluer, au nom de la Coalition, "le courage des Gabonais qui ont osé, par leur participation, à donner de leur travail intellectuel à ces travaux d’importance capitale pour l’avenir du Gabon". Nous attendons âprement la suite. Dans une lettre adressée ouvertement au journal pro-gouvernemental en ligne "Gabonews", qui titrait à la une d’un article paru le 9 mars 2009, « La diaspora gabonaise à travers le monde s’insurge contre la cabale des médias français visant le président Bongo », Daniel Mengara a tenu à souligner avec "véhémence", la nette ligne de démarcation qui existe entre "sa" « diaspora gabonaise » et une autre « diaspora gabonaise prostituée » dans laquelle lui, le BDP-Gabon Nouveau et un grand nombre d'autres compatriotes ne se reconnaissent guère. Indexant directement le "Grand Camarade" El Hadj Albert Bernard Omar Bongo Ondimba, le bédépiste en chef a précisé clairement que la diaspora gabonaise à laquelle lui et d'autres Gabonais font partie, "ne s’insurge pas contre la cabale des médias français visant le président autoproclamé et faussaire électoral que vous êtes". Au contraire, "Elle l’applaudit et l’encourage". "Non, Monsieur", a insisté l'opposant, "je ne fais pas partie de cette diaspora-là. Et par « je », je veux dire « nous » de la diaspora patriotique qui résisterons jusqu’au bout à l’appel de l’animalité". Dur message à l'endroit du "Grand Camarade" en cette date commémorative du 12 mars ! [Last Update - 12-03-2009]
Sylvain NDONG : Ancien Représentant de l'Union du Peuple Gabonais (UPG - Opposition) au Bénélux, diplômé en informatique et en mathématiques, Sylvain Ndong s'est surtout fait remarquer par son omniprésence dans les milieux de revendication de la diaspora gabonaise. Profitant de ses multiples connexions avec les différents acteurs politiques de la diaspora et de son ancien rôle d'administrateur du site officiel de l'UPG, ses messages et ses critiques virulentes envers le "système Bongo" l'ont souvent mis aux prises avec certains barons du régime. Éloquent, téméraire et ambitieux, le jeune homme semble avoir pris conscience de son destin politique sur le plan national, d'où ses ambitions ouvertement avouées en vue des échéances futures. Bruno Vecarte et Wongo - Le Guerrier Bantu furent les alias à travers lesquels il décriptait, dans un passé récent, les "turpitudes" du régime gabonais. Son récent "Réquisitoire contre l'état de léthargie d'une certaine revendication gabonaise" est un modèle du genre, dans l'inventaire des forces (minimes) et des actions à mener pour une meilleure démocratisation au Gabon. Un discours qui demeure cependant minimaliste, tant l'opposition gabonaise, à laquelle il appartient, manque cruellement d'initiatives. Dans sa dernière sortie intitulée "Gabon : An 30 de notre Ère", le compatriote porte à son tour l'estocade sur les récents évènements dont sont victimes les acteurs de la société civile gabonaise par le régime Bongo. Un message inspiré, écrit dans un style liturgique très osé. Un différend contractuel semble opposer Sylvain Ndong au "candidat des Makaya" des présidentielles gabonaises de 1993, Martin Edzodzomo-Ela. Les deux compatriotes s'accusent mutuellement de ne s'être pas acquitté des droits et des services relatifs à une prestation informatique. Une querelle "inopportune" et quelque peu superfétatoire dans le débat actuel, et qui dissipe, une fois de plus, les véritables attentes de cette diaspora gabonaise quelque peu désorganisée. Au cours d'un entretien téléphonique, Sylvain Ndong vient de nous confier son adhésion à l'initiative de rassemblement, autour d'une coalition, lancée par ses confrères du BDP. "C'est l'aboutissement d'un long processus pour l'avènement duquel je n'ai cessé de militer au sein de la diaspora", a t-il conclu. Dans un communiqué publié sur son site officiel, la Coalition Gabonaise du Refus et de Salut National annonce l'élection, "à l’unanimité des participants" présents aux assises constitutives des 20, 21 et 22 février à Paris, de Mr. Sylvain Ndong comme Secrétaire Exécutif du Bureau Rotatif de la Coalition. "Mr. Ndong aura ainsi la Charge de conduire les affaires courantes de la Coalition pendant la période rotative de trois mois qui sera celle du mandat de ce premier Bureau Exécutif". Félicitations. Nous apprenons par ailleurs ce jour (25/02/2009), la destitution, par Pierre Mamboundou, de Mr. Sylvain Ndong de ses fonctions de représentant de l'UPG au Bénélux, au motif [officiel] d'avoir pris part à Paris, les 20, 21 et 22 février 2009, aux travaux de la "Coalition Gabonaise du Refus et de Salut National". Une réponse officielle est déjà annoncée par l'ancien militant upégiste. Ça promet ! Dans le cadre de ses résolutions, la Coalition Gabonaise du Refus et de Salut National, dont le Bureau Exécutif rotatif est actuellement coordonné par Sylvain Ndong, vient de lancer une PETITION INTERNATIONALE POUR L'HONNEUR DU GABON ET LA DIGNITE DE L'AFRIQUE, à travers la signature de laquelle elle voudrait interpeller les Gabonais et Amis du Gabon sur la situation de leur pays. Voici ce qu'on peut y lire en message liminaire: "Le régime Bongo, au pouvoir depuis 41 ans, a perverti l’imaginaire et compromis le devenir de générations entières de jeunes dont le génie créateur a été étouffé par une politique anti-intellectuelle, anti-compétence et anti-émulation systématique garnie d’un népotisme létal et destructeur qui a tué en eux et en la nation gabonaise tout entière toute perspective d’avenir.(...) Par conséquent, parce que 41 ans de régime mafieux, C’EST TROP, la seule chose que NOUS, Gabonais et amis du Gabon signataires de la présente pétition, demandons désormais, c'est le départ immédiat et inconditionnel des incompétents au pouvoir au Gabon, Omar Bongo en tête". Bon sondage en tout cas pour cette Coalition de se faire une idée de ce que pensent réellement les Gabonais de leurs principaux dirigeants. Et si le Madagascar devenait un modèle de libération pour toute l’Afrique ? Telle est en tout cas la question à laquelle tente de répondre pour nous Sylvain Ndong, dans l'analyse qu'il fait des récents bouleversements politiques qui se sont produits à Madagascar, une île africaine située dans l'océan indien. Tantôt historien, tantôt sociologue et un tantinet provocateur, le compatriote a voulu particulièrement interpeller les principaux leaders du "carcan" oppositionnel africain, qui semblent, selon lui, se complaire dans l’entrisme des éternels statuts d’opposant. Au lieu « d’observer des positions fermes et courageuses vis-à-vis des flagrants cas de haute trahison de l’État dont se rendent systématiquement coupables ces présidents afin de les pousser vers la sortie comme vient de le faire le tout jeune président malgache », poursuit-il, « certains préfèrent ronger leur frein », en espérant un éventuel « décès naturel » du dictateur de leur pays. S’adressant à ses frères de lutte générationnel, le compatriote les a tous invité à suivre l’exemple du jeune opposant malgache, lequel, dit-il, « vient d’ouvrir une brèche », pour « une nouvelle classe d’opposants africains à laquelle nous appartenons ». Reste plus qu'à attendre la suite ! [Last Update - 19-03-2009]
Paul OKILI-BOYER :
Ancien responsable de l'UJPDG a louis (Libreville) en 1968, ancien
militant du MORENA (1982), de l?'UPG (1990), du BDP (2001-2003) et
ancien 1er vice-président de la Section Française de l'UGDD jusqu'en
2005, Paul Okili-Boyer est un peu ce que l'on pourrait qualifier de
"mutant" politique. Militaire de formation, Officier sorti de St Cyr,
c'est en 1975, alors en poste dans l'Armée Gabonaise à Libreville,
qu'il est fait prisonnier politique par le CEDOC du Colonel Conan, dans
le cadre de la tentative de coup d'État de 1975, initiée par les
autorités françaises, avant d'en sortir 8 longues années plus tard, en
1983. Visionnaire et un tantinet opportuniste, l'homme connaît du bout
des doigts toutes les intrigues politiques de la communauté ; intrigues
dont il se joue avec la précision d'un orfèvre, au gré des alliances,
des scandales et des trahisons, dans lesquels il se retrouve tantôt
victime, tantôt acteur. Mais Paul Okili-Boyer (POB pour les intimes...
et également pour les adversaires politiques), sait aussi se faire
respecter. En 1992, Il porte plainte contre l'État Français, procès
qu'il gagne. En 2006, il instruit une action en justice contre le
président gabonais, pour tortures et sévices subies lors de sa
détention, qu'il qualifie jusqu'à ce jour encore d'arbitraire. Et
récemment, de nombreuses plaintes ont été dressées par lui contre
certains acteurs politiques de la diaspora, en diffamation. Et de
nombreux internautes, probablement nostalgiques, se risquent à lui
attribuer - ou plutôt à ses avocats - la toute récente fermeture du
forum AGORA de son ancien ami Siméon Ekoga. Mais POB reste néanmoins un
gabonais jovial, attachant, et profondément respectueux des valeurs, us
et coutumes de son pays le Gabon. Considéré comme LE grand-frère de
tous les opposants de la Diaspora, de par son ancienneté et son
expérience hors normes, Paul Okili ne boude pas son titre, comme
l'écrit le journal satirique gabonais "Le Nganga",
qui ne tarit point d'éloges, depuis plusieurs mois déjà, sur le rôle
central que joue ce "doyen" d'un autre camp, dans l'arbitrage des
nombreux conflits et malentendus qui émaillent la jeune et
inexpérimentée opposition gabonaise de l'étranger. POB, ancien détenu
politique, entend également être le porte-voix des injustices que
subissent ceux comme lui naguère, qui sont aujourd'hui victimes de la
dictature féroce, répressive et anti-démocratique du système gabonais.
En marge du traditionnel "discours à la nation" prononcé par Omar Bongo
chaque 31 décembre depuis bientôt 42 ans, le Doyen de la plus forte
communauté gabonaise expatriée (France), et seconde patrie de tout
ressortissant Gabonais (selon les vœux du premier président gabonais Léon Mba), Paul Okili a tenu lui aussi à adresser à la Nation gabonaise un message solennel.
Une déclaration que cet aîné "communautaire" entend placer sous le
signe de la maturité "consensuelle", eut égard à ce qu'ont connu
récemment les acteurs de la société civile gabonaise, et le remaniement
ministériel (pléthorique) qui s'en est suivi. L'intéresse espère que ce
cri du cœur sera entendu par toute la classe sociopolitique gabonaise.
Dans une vidéo assez élégante,
filmée dans un décor à l'ancienne, Paul Okili Boyer nous offre le
deuxième Tome de ses désormais traditionnels discours à la Nation et à
la Diaspora gabonaises, en sa qualité de doyen de la plus forte
communauté expatriée du Gabon : la France. Abordant tour à tour et sans
langue de bois le récent remaniement ministériel, ainsi que les
principaux évènements qui ont eu lieu dans la capitale Libreville, le
"doyen" a tenu aussi à dénoncer le comportement, quelque peu
regrettable, au sein de la diaspora, de l'un de ses membres, Siméon
Jean Francis Ekoga, ci-devant président du RDPG. Pourtant
présent au premier jour des travaux de la Coalition Gabonaise du Refus
et de Salut National qui se sont déroulés à Paris les 20, 21 et 22
février 2009, Paul Okili-Boyer s'est malheureusement absenté pour la
suite, sans toutefois manquer de s'acquitter de sa cotisation et
d'adresser un fax aux coalisés, dans lequel il justifait quelque peu le
motif de son brusque départ. C'est probablement l'une des raisons qui
explique son absence dans le premier comité exécutif qui présidera,
durant les trois prochains mois, aux destinées de cette nouvelle
structure de la diaspora gabonaise. Notons toutefois que POB avait
souhaité, pour l'instant, ne prendre aucune responsabilité directe dans
le comité exécutif de ladite Coalition. [Last Update - 24-02-2009]
Rodrigue ANGOUE MALEKOU : Fondateur et «idéologue» du Mouvement pour la Libération Politique du Gabon (MLPG - Opposition), Rodrigue Angoué-Malékou est ce que l'on pourrait qualifier de "difformité", dans la coutume politique gabonaise. Fils de Paul Malékou, ancien ministre, haut cadre du Parti Démocratique Gabonais (PDG - Au pouvoir) et fidèle parmi les fidèles d'Omar Bongo depuis 1964, Rodrigue Malékou entend surtout tordre le cou à ceux qui veulent très vite le confiner dans les rangs des nombreux "fils à papa" que compte la République. Ingénieur de formation, le jeune homme ne trouve jamais la plume lourde, lorsqu'il lui faut dresser un inventaire précis de la situation socioéconomique du pays que dirigent pourtant les amis de son père depuis plus de 40 ans maintenant. Intelligent, généreux, il est à toutes les sauces contestataires de sa communauté. Une communauté au sein de laquelle il entend, avec le MLPG, jouer les tout premiers rôles. L'idéologue du MLPG vient d'ailleurs d'inviter solennellement ses compagnons de lutte de la diaspora gabonaise à élaborer un communiqué officiel commun, visant à proscrire l’implicite « monarchisation » du Gabon par la famille Bongo. Une idée qui semble ne pas faire l'unanimité, quant à sa réelle efficacité, dans les milieux intellectuels de la diaspora. Dans un nouvel appel lancé à la Communauté gabonaise expatriée, le MLPG, par la voix de son président, estime qu' "Il est temps d'agir contre le mal gabonais". Stigmatisant l'aversion des intellectuels gabonais à la "tchatche" stérile et à l'inaction, Rodrigue Malékou pointe du doigt certains de ses compatriotes, comme Petit-Lambert Ovono (conseiller du président gabonais), comme étant les principaux responsables de cet entrisme. Faisant feu de tout bois pour dénoncer ce mal, le MLPG termine en priant les associations Sherpa et Survie d'être "les initiatrices d'une marche de protestation" au cours de laquelle toutes les forces de la diaspora devraient s'engager à participer "au nom de la lutte contre la loi de l'arbitraire dans notre République gabonaise". Gageons que cet appel sera cette fois-ci largement entendu par ses compatriotes. Dans un message de "Mise au point" prononcé au nom de son mouvement MLPG, Rodrigue Malékou vient de réévaluer les défis qui attendent les "10" de la Diaspora Gabonaise, dans la perspective des évènements que connaîtra le Gabon, à l'orée des élections de décembre 2012. "Mon souhait pour le Gabon ", dit-il, "est de voir une Diaspora responsable, structurée et sérieuse, entrer dans la lutte désormais engagée". L'appel est lancé ! À travers une communication faite au nom de son mouvement (MLPG), Rodrigue Angoué-Malékou vient de donner son avis favorable (en tout cas à 80%), de l'initiative "Coalition Gabonaise du Refus et du Salut national", lancée par ses confrères du BDP. "C'est justement pour asseoir", dit-il, "un partenariat sérieux avec ceux qui nous tendent la main, que nous devons nous retrouver pour constituer un groupe, solide, structuré, sérieux et organisé pour imposer le changement avec une nouvelle méthode". Presque Parfait ! Dans un communiqué publié sur son site officiel, la Coalition Gabonaise du Refus et de Salut National annonce l'élection, "à l’unanimité des participants" aux assises constitutives des 20, 21 et 22 février à Paris, de Mr. Rodrigue Angoué Malékou comme Responsable des Relations Communautaires et Intercommunautaires du Bureau Exécutif Rotatif. Mr. Angoué Malékou aura ainsi la Charge de défendre les idéaux de la Coalition au sein de la communauté gabonaise en vue de les voir y prendre une part active, et aussi tisser de nouvelles synergies entre la Coalition et les autres communautés qui partageront ses idéaux. Félicitation au compatriote. Dans la décision qu'ont pris les instances de l'UPG de démettre Sylvain Ndong de ses fonctions de représentant au Bénélux, Rodrigue Angoue-Malékou vient de donner son avis. Pour lui, en excluant leur militant, l'UPG n'a fait que payer le prix qu'il faut "pour garder une bonne image du pouvoir". Après avoir dressé un bilan exhaustif des assises auxquelles lui et son mouvement [le MLPG] avaient pris part du 20 au 22 février 2009 à Paris à l'initiative du BDP-Gabon Nouveau, Angoue-Malékou a pris son bréviaire pour "évangéliser" Pierre Mamboundou et le couple Mouloungui, en remettant au goût du jour les évènements de mars 2006 qui avaient failli coûté la vie au leader upégiste, et pour la dénonciation desquels lui, Sylvain Ndong et quelques valeureux autres avaient mouillé leur maillot, contre l'arbitraire dont se rendait ainsi coupable le régime Bongo. Adepte des sagesses populaires, le "patriote" a conclut par une parabole bien ciblée : « au fur et à mesure que nous approcherons de l’objectif, à l’image de l’UPG aujourd’hui, les masques des faussaires du véritable changement tomberont ». La messe semble dite ! [Last Update - 13-03-2009]
Bruno Ben MOUBAMBA : Journaliste,
philosophe, universitaire et membre de la grande famille épiscopale du
Gabon, Bruno Ben Moubamba est un nouveau venu des milieux
contestataires de la communauté gabonaise expatriée. C’est en sa
qualité d’homme de foi que ce chrétien pratiquant, vient de rejoindre
la société civile et oppositionnelle de la diaspora gabonaise, au sein
de laquelle il entend user de ses croyances et de sa liberté d'action
en tant que citoyen, pour dénoncer le mal qui ronge son pays, et face
auquel la plupart de ses confrères laïcs catholiques brillent par une
complice absence généralisée. Après avoir longtemps œuvré pour la
charité de ses frères et sœurs de foi, pris la mesure du chemin à
parcourir, des dangers et des risques potentiels, le jeune homme dit
vouloir désormais prendre ses responsabilités sur la place publique,
pour parler au nom des Gabonais, face à l'aggravation des problèmes
sociaux. C’est dans cette optique que deux lettres ouvertes viennent
d’être écrites et adressées par ses soins aux principales autorités du
pays : une au chef de l’Etat Omar Bongo Ondimba,
l’autre au chef Religieux Basile Mvé Engone. Une épique entrée en
matière pour ce jeune gabonais décidément atypique, dans son approche
pragmatique des maux dont souffre le Gabon, de par la faute
[principale] de ses dirigeants. Le mercredi 31 décembre 2008, un communiqué de pressea
été diffusé depuis la ville de Reims (France) sur tous les médias
gabonais par celui qu’il convient de considérer désormais comme étant
le président des « Acteurs libres de la Société Civile Gabonaise»,
une coalition regroupant entre autres des ONG telles Brainforest et
PWYP (dirigée par Marc Ona), ROLBG (dirigée par Georges Mpaga) ou
encore Afrique Horizon (dirigée par Alain Moupopa). L’objet de ce
communiqué visait essentiellement à dénoncer les arrestations «
illégales » dont ont été victimes, par les forces de sécurité
gabonaises, les principaux acteurs de la société civile gabonaise. À
travers ce communiqué, la coalition tente d’interpeller tous les
gouvernements démocratiques « et en premier lieu la France et les
Etats-Unis », sur les récurrentes atteintes aux droits de l’homme qui
ont cours au Gabon, sous le régime d’Omar Bongo. Dès l'arrestation de
ces deux journalistes, M. Ben-Moubamba, journaliste français d'origine
gabonaise actuellement recherché par les services des renseignements
gabonais, est reparti en France par ''vol spécial'', où il vit depuis
plusieurs années. Une Lette ouverte adressée par Bruno Ben-Moubamba à monsieur Hans-Gert Pöttering,
Président du parlement Européen, fait actuellement des vagues dans les
principaux médias français (Le Monde, Le Mouvel Observateur, Le Figaro,
etc.). Dans cette lettre, le militant des "Acteurs Libres de la Société
Gabonaise", dénonce une fois de plus "la rafle de grande violence" que
fait subir le régime d'Omar Bongo, sur des citoyens gabonais innocents.
Nous venons d'apprendre à travers un Communiqué de presse écrit et
diffusé par son porte-parole ce jour (8 janvier 2009), que les acteurs
de la société libre, détenus depuis le 31 décembre 2008, ont finalement
été inculpés et incarcérés à la prison centrale de Libreville dans la
nuit du 7 janvier 2009, par le procureur Bosco Alaba Fall, neveu d'Omar
Bongo Ondimba. Deux délits semblent avoir été invoqués par ledit
procureur pour justifier ces arrestations : 1 – « Détention d'un
document en vue de sa diffusion dans un but de propagande » (Il s'agit
de la Lettre Ouverte des Acteurs Libres de la Société Civile Gabonaise
à Monsieur Omar Bongo Ondimba du 8 décembre 2008). 2 – « Propagande
orale ou écrite en vue de l'incitation à la révolte contre les
autorités de l'Etat ». Le premier délit serait passible de 6 mois à 5
ans de prison et environ 250 000 Fcfa d'amende. Le second serait lui
passible de 1 à 5 ans de prison et environ 500 000 Fcfa d'amende. Bruno
Ben Moubamba, porte-parole Europe du mouvement, appelle le Peuple
Gabonais "à refuser cette erreur de trop du pouvoir finissant à
Libreville". Il termine cet appel en ces termes : "Gabonais,
Gabonaises, n'ayons plus peur et affirmons notre refus de
l'inacceptable". Suite à la conférence de presse tenue le vendredi 9
janvier 2009 par le ministre de l'intérieur André Mba Obame, à propos
des arrestations "arbitraires" des acteurs de la société civile
gabonaise, Bruno Ben Moubamba vient d'apporter un vif démenti,
qualifiant celle-ci comme "totalement délirante et pleine de mauvaise
foi". "En tant que porte parole des Acteurs Libres de la Société Civile
Gabonaise", dit-il, "je démens les propos de ce monsieur". Dans un
communiqué de presse, le Porte-parole des Acteurs Libres la Société
Civile Gabonaise en Europe, Bruno Ben-Moubamba, confirme la libération
ce jour, 12 janvier 2009, et "sur décision du Tribunal de Libreville",
de Grégory Gnbwa Minsta, Marc Ona Essangui, Georges Mpaga, Gaston
Asseko et de l'adjudant de gendarmerie Jean Poaty, "injustement arrêtés
les 30 et 31 décembre 2008" par le pouvoir de Libreville. "Il faut
maintenant obtenir la levée des chefs d'inculpation", a poursuivi le
communiqué, sans toutefois manquer de saluer "la mobilisation unanime
et sans précédent du peuple gabonais, des ONG internationales, de la
Société Civile, de la diplomatie internationale, des institutions
religieuses et de la Diaspora Gabonaise qui vient", par là, "de
démontrer qu'il est possible de faire plier les vrais ennemis de l'État
et des institutions de la République". "Un espoir immense est né de
cette épreuve", a conclut le message. Ce lundi 19 Janvier 2009 à 13H,
sur le Parvis des Droits de l'Homme, au TROCADERO à Paris, l'auteur de
la désormais célèbre "Lettre ouverte au président Bongo Ondimba" a fait
une déclaration solennelle sur la France, l'Europe, l'Afrique et le
Gabon ; déclaration qui visait essentiellement à appeler les dirigeants
européens à inaugurer un Nouveau Cycle des Relations entre l'Europe
(singulièrement la France du Président Sarkozy) et l'Afrique Noire. À
travers cette sortie médiatique, couverte par des chaines de la
télévision publique française, Bruno Ben-Moubamba a gravi une à une les
marches du chemin qui sépare la théorie à l’engagement citoyen et
militant. Dans une longue interview,
qu’a précédée un discours sans détours, le jeune compatriote a tenu à
affiner un peu plus les contours d’un ensemble de revendications qui
engagent la vie de ses compatriotes gabonais. S’exprimant sans langue
de bois, dans un dicton parfaitement articulé, le Patron des « Acteurs
Libres la Société Civile Gabonaise » en Europe a définitivement planté
le décor de ce qui s’affirme peu à peu comme une véritable révolution,
dans les milieux contestataires expatriés gabonais. Dans cette même
vidéo, Ben Moubamba annonce par ailleurs la tenue, très prochaine, à
Paris (France), des "états-généraux sur le Gabon", en vue de
sensibiliser l'opinion publique internationale sur la situation qu'il
dénonce, lui et tous les acteurs sociopolitiques du pays. En réponse à
un article du bi-hebdomadaire gabonais "Le Nganga" qui l'accusait de
"félonie et de traîtrise à la patrie gabonaise", Bruno Ben-Moubamba,
dans un message intitulé "Gabon : Une réponse pour l'honneur et la
dignité du peuple gabonais", a tenu à rétablir la réalité des choses,
dans la débâcle que connaît aujourd'hui son pays le Gabon. Morceaux
choisis : "Notre Pays semble avoir été remis à ces personnes qui n’ont
aucune légitimité. Le Parlement ne sert plus à rien puisque le Premier
Ministre, totalement absent, n’a aucun pouvoir (...). Pascaline
ONDIMBA, que nul n’a élue pour cela, gère directement toutes les
affaires de l'État gabonais. Elle tente de contrôler l’appareil d’Etat
dans son intégralité et a déjà la main mise sur tous les leviers
financiers du Gabon dont elle fait un usage personnel avec ses
complices de l’entourage présidentiel (notamment son compagnon Toungui,
Mba Obame, Ali Bongo Ondimba). En tout cas, ceux qui comptent dans le
premier cercle du pouvoir ou dans la haute administration, ne doivent
cette illusion de réussite qu'à leur allégeance à la fille du
Président. Ceux qui lui résistent n'ont aucune chance de progresser".
Saisissant. Ce
mardi 24 mars 2009, Bruno Ben-Moubamba a adressé une "Lettre ouverte au
pape Benoit XVI", dans laquelle il tire enseignement des différents
discours prononcés par le Saint-Père, au cours de son périple africain.
« Très Saint Père, au cours de votre voyage apostolique au Cameroun et
en Angola, vous avez rejoint par vos paroles les préoccupations
profondes des populations africaines… », a-t-il conclut ! [Last Update - 25-03-2009]
Curtis Fortuné BEZAUNA MABICKA :
Membre du BDP - Gabon Nouveau, Porte-parole délégué auprès du Mamba (la
branche armée du mouvement), Chargé de la Communication militaire et
des missions, Curtis Bezauna vient d'être unanimement porté au poste de
Responsable des NTIC au sein du premier comité exécutif de la Coalition
Gabonais du Refus et de Salut National, lors des travaux qui se sont
tenus du 20 au 22 février 2009 à Paris en France, par des
ressortissants issus de partis politiques, de la société civile et des
milieux estudiantins de la diaspora gabonaise. Une élection qui
confirme le talent et la constance de ce compatriote exemplaire. [Last Update - 24-02-2009]
Félicité VINCENT née NYAMEDOUME :
Ancienne Représentante en France de Bongo Doit Partir - Gabon Nouveau
(BDP - Opposition), Félicité Vincent se veut surtout être
L'Anticonformiste par excellence des milieux protestataires de la
diaspora gabonaise. Diplômée en Agronomie tropicale, en sciences
médicales et sociales, dame Félicité exerce à son compte dans un
cabinet médical à Argenteuil pour l'accompagnement et le suivi des
personnes malades à domicile, personnes âgées, handicapées ainsi que
les enfants, dans ce qu'elle qualifie comme étant ''du temps pour
l'essentiel". La jeune femme a aussi le pied à l'étrier politique
français, où elle a été tour à tour conseillère municipale et membre du
Comité Régional de l'organisation sociale et Médicosociale, au nom du
Modem, le parti de François Bayrou. Inspiratrice du très controversé projet UNIFANG,
la "grande prêtresse", comme la qualifient certains, n'entend recevoir
de leçons de personne, surtout lorsqu'il s'agit de défendre ses idées,
que ce soit pour le "nodal" d'UNIFANG, qui selon sa créatrice élève
l'âme comme une note de concerto ou du Mvett, ou encore pour promouvoir
l'idéologie du BDP, de son fidèle ami Daniel Mengara. Elle vient
récemment de lancer une "Lettre d'information", présente sur son blog,
à travers laquelle elle entend promouvoir ses idées et recueillir les
avis et commentaires de ses sympathisants et non moins détracteurs.
Parallèlement à cette initiative, la "dame de fer" vient d'ouvrir la
boîte de pandore des soutiens présidentiels, en se proposant et en
encourageant de ne soutenir lors des futurs scrutins de 2012, ni plus
ni moins, que son candidat naturel... Daniel Mengara. Dans
un communiqué publié sur son site officiel, la Coalition Gabonaise du
Refus et de Salut National annonce l'élection, "à l’unanimité des
participants aux assises constitutives de ladite Coalition les 20, 21
et 22 février à Paris", de Mme Félicité Vincent comme Responsable de la
Trésorerie, des Financements et de la Documentation du Bureau Exécutif
Rotatif de la Coalition. Félicitations. [Last Update - 24-02-2009]
Jimmy MAPANGO :
Ancien artiste musicien gabonais devenu "Leader d'opinion" au sein de
la Société Civile gabonaise en tant que Président du Modoi, son ONG,
qui œuvre pour la bonne gouvernance et le développement au Gabon, Jimmy
Mapango s'est surtout illustré, en tant que natif de la province de
l'Ogooué-Ivindo, dans la défense du dossier d'exploitation du fer de
Bélinga par les Chinois. Une exploitation qui selon le compatriote a
été obtenue sur la base d'un contrat inique entre la partie gabonaise
et chinoise ; contrat qui reste davantage bénéficiaire au second, vu
que celui-ci ne prévoit de céder que 15% à peine des revenus
d'exploitation au Gabon, contre 85% à la Chine. Une "inacceptable
injustice" clame donc Jimmy Mapango, qui ne désarme pas de voir cette
inestimable manne minière profiter d'abord et préférentiellement à ses
frères et sœurs de la province ogivine, qui espèrent [enfin] des
retombées équitables, aussi bien en terme d'emplois, de protection
d'environnement, que d'amélioration de leur niveau de vie. Simple
réflexe [légitime] dirait-on donc, de ce besoin de développement
naturel, manifesté par tout ressortissant d'une région et d'un pays
structurellement riche, mais dont les populations demeurent
malheureusement et inexplicablement toujours pauvres. Ce jour (3 mars 2009), le président du Modoi Jimmy Mapango, a lancé une pétition autour de la question « Une nouvelle Afrique est-elle possible ? ». La 1000e adhésion est celle qui permettra, selon le communiqué, de montrer à la tribune de l’Union Africaine et des Nations Unis, que « Le temps de l’Afrique c’est maintenant ». Une Affaire à suivre. Jimmy Mapango, l'"acteur infatigable de la renaissance africaine", vient de publier "Gabon décrépitude", un nouvel essai littéraire dans lequel il tente de présenter sa "vision des mesures à mettre en œuvre pour que le Gabon, et l'Afrique tout entière, retrouve son rang et donne enfin de l'espoir à tous ses enfants". Dans cet ouvrage, le compatriote reconnaît comme d'autres avant lui que "l'image de la renaissance africaine est désastreuse par la faute de la mauvaise gestion qui est faite de ses valeurs". C'est pour cela, dit-il, qu'il est "préférable de parler de la nouvelle Afrique". Un remède qui permettra, selon l'auteur, de "Rendre sa dignité à l'Afrique tout en réconciliant le monde avec lui-même". [Last Update - 17-04-2009]
Bruno ELLA-NGUEMA : Porte-Parole du mouvement Bongo Doit Partir - Gabon Nouveau (BDP - Opposition), Bruno Ella Nguéma ou encore "Tsir' Ella" (pour les intimes et les compagnons de lutte) est, aux dires de certains, LE stratège en chef du mouvement dirigé par Daniel Mengara, son ami de longue date. Médecin dentiste de formation, Maître de Conférences des Universités et Praticien Hospitalier à l'université de Bordeaux II, le toubib "bdpiste" ne ménage jamais son lexique, riche, pour décapiter au scalpel les errements du pouvoir gabonais, dont son beau-père, Paulin Obame-Nguéma, était, pourtant, jusqu'à un passé récent encore, chef de gouvernement. Progressiste convaincu, dans la forme comme dans le fond, c'est à lui qu'on doit le fameux concept de "Saut Mental", talon d'Achille selon lui de l'engagement et d'une certaine prise de conscience au sein de la communauté ; concept qu'il entend "prescrire" et quelque peu "administrer", à ses concitoyens gabonais. En sa qualité de porte-parole du BDP-Gabon Nouveau, Bruno Ella vient de publier un communiqué dans lequel son mouvement condamne avec fermeté "le terrorisme d’état au Gabon", tout en exigeant "la libération immédiate de Marc Ona Essangui et des leaders de la société civile incarcérés" ! "On ne change pas une équipe qui gagne", dit l'adage. C'est sûrement pour le respecter que Bruno Ella Nguéma vient d'être "reconduit" dans ses fonctions de Porte-parole comme l'annonce un communiqué publié sur son site officiel par la Coalition Gabonaise du Refus et de Salut National. En effet, le compatriote y vient d'être élu, "à l’unanimité des participants" présents aux assises constitutives de ladite Coalition les 20, 21 et 22 février à Paris". En fin connaisseur des différentes problématiques que connaît son pays sous le régime d'Omar Bongo, Tsir'Ella tentera de mettre tout son savoir-faire au service de cette jeune Coalition, à laquelle nous souhaitons dores et déjà une belle destinée. Bravo l'Architecte ! [Last Update - 25-02-2009]
Jean-Baptiste NYONDA :
Jean-Baptiste Nyonda (KAK, pour les intimes) est un réfugié politique
gabonais exilé en France depuis une vingtaine d'année. Fils du célèbre
écrivain et homme politique gabonais Vincent de Paul Nyonda
(1918-1995), c'est probablement sur les traces de son illustre père,
plusieurs fois ministre sous la présidence de Léon Mba et emprisonné
par Omar Bongo avant d'être exilé en province, que JB Nyonda entend
placer son engagement politique. Formé aux États-Unis d'Amérique, et
auteur de quelques ouvrages et œuvres musicales engagés, le compatriote
connaît à la perfection la musique de la politique locale gabonaise,
orchestrée depuis bientôt 42 ans par l'ancien ami de son père, Albert
Bernard Bongo. Quasi présent dans tous les cercles de réflexion de la
diaspora gabonaise, c'est sans doute sur son fort penchant
communautariste que s'est appuyée la Coalition Gabonaise du Refus et de
Salut National, en le nommant, lors des assises constitutives qu'elle a
tenues les 20, 21 et 22 février à Paris, aux côtés de son "frère"
Rodrigue Angoué Malékou, comme Chargé des Relations Communautaires et
Intercommunautaires. Nous souhaitons bonne continuation à l'artiste. Dans
le drame qui secoue la famille présidentielle gabonaise, suite à la
disparition de la première dame, Jean-Baptiste Nyonda, contrairement à
beaucoup de ses compatriotes Gabonais, n’entend pas porter le deuil.
Pour lui, l’annonce du décès d’Edith Lucy Bongo le 14 mars 2009 lui a
plutôt procuré un « grand soulagement », qu’il a qualifié d’« étrange
». Non pas que l’opposant se soit réjouis de la perte de celle qu’il
qualifie, dans son éloge funèbre, d’« incontestable icône de grâce
Noire et de charme exquis » qui s'en est allée « au plus fort de sa
beauté énigmatique taillée dans la Pierre », KAK s’est plutôt satisfait
du fait que la perte de cette regrettée « dame » soit venue « sceller
au fer rouge le début de la déroute indéniable » de celui qu’il
qualifie comme un « abominable "Maestro" » [Omar Bongo], lequel,
toujours selon l’opposant, « aura tout au long de sa scandaleuse vie
politique fait précipiter nombre de nos ainés dans l'abîme de la mort
». Vint ensuite un récapitulatif détaillé des crimes que le président
gabonais, selon l’opposant, aurait commis depuis son accession au
pouvoir en 1967 : « Pour ne citer que quelques uns », dit-il, « on ne
peut que se souvenir du brillant Germain Mba
(qui fut en même temps dauphin politique d'Houphouet Boigny), exécuté
crapuleusement devant son domicile dans un macabre bain de sang ; de Doukakass Nziengui ; de l'intraitable fomenteur de coup d'Etat Mandza
à qui Bongo avait imposé qu'il implore à genoux sa clémence mais qui
n'avait trouvé mieux à faire que de cracher au visage du dictateur ; du
Général d'Armée Ba Oumar
avec qui j'avais eu à partager le petit déjeuner le matin du jour de
son décès "organisé" en plein Conseil des Ministres ; du notable Michel Fanguinoveny,
à l'époque Maitre de la Maçonnerie gabonaise, fauché dans un "accident"
de voiture sur une autoroute française et dont Bongo aura forcé la
famille attristée à l'exil en France ; de Martine Olabou,
enseignante résistante qui avait martelé son inclination pour des
classes primaires de vingt élèves au plus dans tout le pays au lieu de
ces classes-jungle dont le décor aurait plus évoqué un attroupement
bruyant plutôt qu'un cadre authentique de cours ; de Joseph Rédjambé,
celui-là même qui aurait pendant la tenue de la Conférence Nationale
Souveraine, sommé le fils "en vue" de Bongo, Ali Ben, de se justifier
quant à ses origines douteuses, et de beaucoup d'autres vaillants
gabonais qu'il aura fait jeter à la mer par le canal de macabres
opérations militaires aéroportées ». S’adressant à ses compatriotes et
frères de lutte, l’un des plus anciens exilés politiques de France a
indiqué que le Gabon se trouvant à la croisée des chemins, « le temps
est venu d'affronter avec le plus de détermination possible ce Bongo
déjà miné par l'âge et la maladie, saigné par la pègre, vieilli par la
corruption et l'insoutenable médisance et enfin atterré par le vide que
lui laisse la disparition de sa distinguée compagne ». Inconsolable,
KAK a rappelé aussi l'exemple « épatant » de son père, Vincent de Paul Nyonda,
le Père du Théâtre gabonais, dont la longue assignation à résidence,
par Bongo, l’avait tragiquement confiné aux côtés de sa famille dans
son village natal de Mandji après la mort de Léon Mba. Episode
suffisamment révélateur, selon lui, de l'épouvantable caractère du «
salopard » président gabonais. Invitant ses compatriotes à un brin de
ressaisie en laissant « le soin aux congolais de pleurer leur sœur,
laquelle aurait pu vivre plus longtemps si elle eût préconisé un
différent choix de vie », Jean-Baptiste Nyonda a terminé en formulant
le souhait de voir la beauté de leurs cœurs, « transformée en infinies
symphonies d'Amour », « imprimer à loisir dans les esprits de nos
enfants des générations actuelle et future, les Codes d'Honneur
inscrits dans notre potentiel culturel (Mvet, Bwiti, Ndjembè,
Mouïri,etc..) afin qu'un nouveau Gabon irradiant d'Excellence sorte de
terre ». Incontestablement Brillant ! [Last Update - 19-03-2009]
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[ LES TÊTES MONTANTES ? ]
Jacques Janvier OKOUÉ EDOU :
Ancien militant de l'UPG et ancien conseiller de Pierre Mamboundou aux
affaires économiques, Jacques Janvier Okoué Édou vient de rejoindre
officiellement le mouvement BDP de Daniel Mengara, trois mois après
avoir démissionné de son ancien parti, qu'il accuse d'avoir "tourné le
dos au projet collectif" qui était selon lui le socle de cette
formation politique. Invitant ses anciens camarades upégistes à faire
de même, l'homme compte, avec ses nouveaux amis du BDP, ériger "un
cadre fécond" en vue de "l’émancipation profonde et véritable du peuple
gabonais sur la base des valeurs fondamentales de dignité, du travail,
de justice sociale, de responsabilité…". Monsieur Ekoué Edou est
docteur en Économie et Finance Internationales et Professeur à
l’Université de Rimouski au canada. Après avoir milité à l'Union du
Peuple Gabonais (UPG - Opposition), où il occupait les fonctions de
Conseiller de Pierre Mamboundou aux affaires économiques, Okoué Edou a rejoint les rangs du BDP le 13 octobre 2008, où il occupe désormais le poste de Secrétaire Régional - Amérique du Nord et Secrétaire National - Canada. Dans un communiqué émis depuis le Canada où il réside,
Jacques Janvier Rop’s Okoué Edou, vient, au nom du BDP, de dénoncer à
son tour, l'insécurité grandissante dans laquelle vit désormais le
peuple gabonais sous le régime d'Omar Bongo Ondimba, au pouvoir depuis
41 ans. Morceaux choisis : "Face à cette situation, j’en appelle aux
USA, au Canada, à la Grande-Bretagne, aux organismes de défense des
droits de l’homme, aux intellectuels gabonais, à l’opinion publique
internationale de faire pression sur le syndicat du crime organisé au
pouvoir au Gabon afin d’obtenir une libération rapide et
inconditionnelle de Messieurs Ona Essangui, Georges Mpaga, Alain
Moupopa, Grégory Ngwba Mintsa et Gaston Asséko". [Last Update - 08-01-2009]
M2005 (souhaite rester anonyme) : Ancien sympathisant de l'UPG, et créateur du célèbre site Internet "Mamboundou 2005" lors des dernières élections présidentielles en 2005 aucours desquelles il soutenait le candidat upégiste Pierre Mamboundou, M2005 dit être davantage proche aujourd'hui des idées du BDP - Gabon Nouveau de Daniel Mengara. Le jeune homme avoue ne plus vouloir intervenir en politique depuis fin 2007. Il demeure néanmoins un théoricien averti, concepteur et promoteur de différentes approches de résistance civile, qu'il distille de temps en temps à ces compatriotes sur la toile. [Last Update - 08-01-2009]
PAHÉ : Né à Bitam dans le nord du Gabon, Pahé, de son vrai nom Patrick Essono Nkouna, est d’abord un dessinateur qui se taille une réputation de caricaturiste dans son pays en animant des journaux satiriques comme La Griffe, Le Moustik ou La Cigale, avant de s'expatrier en France. Mais la France, Pahé la connaît puisque c'est dans ce pays, précisement à Paris, que le jeune homme fait ses études d'Art et de Publicité, avant de se consacrer au dessin de presse dans son pays natal. "Comme l'autre", raconte-t-il, "je suis tombé dedans depuis tout petit. A ma naissance, les sages femmes de l'hosto ont affirmées que j'étais né avec un crayon dans la main". Surnommé le « Pétillon gabonais », en référence à René Pétillon, dessinateur vedette du "Canard enchaîné" (journal satirique français) - que Pahé idolâtre -, le jeune Gabonais est de plus en plus présent aujourd'hui dans de nombreuses manifestations portées sur le 9ème Art à travers le monde. "La Vie de Pahé", son œuvre majeure (BD autobiographique dont le troisième tome devrait sortir cette année 2009), raconte de manière "croustillante" les grandeurs et les misères de la vie de dessinateur en Afrique et en France. A travers son crayon, l'auteur veut rendre compte du fait qu'à Bitam aussi bien qu'à Paname, les choses et les êtres sont pareils. Une version télévisée sous forme de dessin-animé de 78 épisodes de 7 minutes de l'ouvrage est déjà prévue sur France 3 à partir du second trimestre 2009. Pour cette adaptation, les scénaristes de la production de la chaîne télévisée française ont d'ailleurs passé un peu de temps au Gabon, pour s’imprégner de la réalité locale. Authenticité oblige ! Et le dessinateur n’a pas fini de faire entendre parler de lui. La Caisse d’Épargne (banque internationale française) vient également de le sélectionner pour le « Gang des talents », par l’entremise d’un jury de personnalités présidé par Luc Besson. Cela se concrétisera par une mise en avant de l’auteur gabonais pendant toute l’année. « Trop chanceux », le Pahé. [Last Update - 12-03-2009]
Petit-Lambert OVONO : Conseiller personnel du chef de l’Etat gabonais Omar Bongo Ondimba et secrétaire exécutif du Collectif des Gabonais de l’Etranger, Petit-Lambert Ovono ("Petit-Lambert", pour les intimes) est un vieux fossile de la politique gabonaise. C’est en 1983, au sein de la structure clandestine du Morena (Mouvement pour le Redressement National), regroupant les principaux opposants gabonais de Paris, qu’il fait ses premiers pas, en tant que conseiller du Père Paul Mba Abessolo, dont il s’est lié d’amitié lors de la Congrégation du Saint-Esprit, dans le nord-ouest de la France. Un peu plus tard, en 1990, lorsque Paul Mba Abessole créé le Morena-Bûcheron - qui deviendra en 1991 le Rassemblement National des Bûcherons (RNB) - Petit-Lambert en devient cadre à part entière ; jusqu’à la première présidentielle multipartite de 1993, où le RNB, conduit par Mba Abessole, termine deuxième avec 27,5% des voix, derrière Omar Bongo (51,1% des voix). Une victoire vivement critiquée par l'opposition qui appelle, RNB en tête, à la désobéissance civile et à la grève générale. Paul Mba Abessole refuse par la suite de participer aux négociations qui s'engagent alors entre pouvoir et opposition, et qui aboutissent, fin 1994, aux "Accords de Paris" et à la formation d'un gouvernement de coalition, sans aucun "bûcheron" dans ses rangs (à la demande expresse de son président). Carriériste, Petit-Lambert Ovono se désolidarise alors de son mentor, pour tendre finalement la main au président Bongo, qui en fait son conseiller. Mais là où l’action de ce compatriote se veut plus « altruiste » et communautaire, c’est au sein du Collectif des Gabonais de l’Etranger, dont il est jusqu’à ce jour le coordinateur. En décembre 2007, le mouvement publie un communiqué où il convie ses compatriotes à une "Marche de protestation des gabonais" à Paris (France), en vue d'interpeller "les pouvoirs publics français et le peuple français" contre "le traitement laxiste par de nombreuses administrations publiques françaises des accords liant la France au Gabon" ; lesquels accords conduisent à des expulsions très souvent arbitraires. Mais Petit-Lambert n'entend pas s'arrêter seulement aux problèmes rencontrés par ses concitoyens de la diaspora. En juillet 2008, il publie un mémorandum à l'adresse du gouvernement gabonais et de la commission d'attribution des bourses, dans lequel son Collectif propose au ministère de tutelle d’"annoncer des nouvelles mesures pour l’attribution des bourses et l’encadrement des stages". Parmi ces mesures, il est expressément demandé de "remplacer la bourse par un prêt aux étudiants". Une première ! [Last Update - 20-01-2009]
Patrice NENDJOT : Ancien "capiste", ancien coordinateur de l'UJPDG en France, membre de l'UNEF durant 4 années successives et actuellement président du Conseil de résidence étudiante Jean Zay d'Antony, Patrice Nendjot est avant tout diplômé en comptabilité, Contrôle et Audit, spécialiste en armes martiaux (5 fois Champion de France) et membre de l'équipe de France de full-contact. Il a été l'un des principaux coordinateurs de la sécurité lors des organisations des fêtes de l'indépendance en France par l'ancien ambassadeur Jean Marie ADZE. Président de l'Association France-Gabon, c'est à travers cette structure et en revendiquant un statut de leader d'opinion de la jeunesse Gabonaise, que Patrice Nendjot a pris part aux assises constitutives, les 20, 21 et 22 février à Paris, de la Coalition Gabonaise du Refus et de Salut National, où il a été nommé comme membre de la Commission Chargée des Relations Communautaires et Intercommunautaires. Le lundi 1er mars 2009, l'ancien militant du Parti Démocratique Gabonais a adressé une lettre à la nouvelle Coalition, à travers laquelle il donnait officiellement sa démission du PDG (parti au pouvoir). Égrainant une à une les perles de son chapelet politique, le jeune compatriote a confessé avoir quelque peu été trahi, "au regard du travail accompli au sein du PDG pendant plus de vingt ans". La grande famille oppositionnelle de la diaspora gabonaise peut désormais se targuer de voir ses rangs renforcés par l'arrivée de ce nouveau membre auquel nous souhaitons un plein-engagement pour le pays ! [Last Update - 13-03-2009]
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[ LES (10) PROBABLES DIRIGEANTS DE DEMAIN... ]
#0 : Omar BONGO-ONDIMBA : Qui donc succèdera à Omar Bongo? La question de la succession ou de la relève n'est plus tabou car l’idée est dans l’air du temps, dans tous les esprits, dans tous les brain-trust politiques. Tout le monde, à commencer par les pédégistes, semble aujourd’hui convaincu que l’heure de la relève au plus haut sommet de l’Etat a sonné, qu'Omar Bongo Ondimba est plus près de la ligne droite de sortie qu’il ne l’a jamais été. A plus de 70 ans, le chef de l’Etat gabonais semble fatigué, usé par plusieurs années de pouvoir. Et du coup, sachant que la magistrature suprême n’est pas une course de chevaux, chaque état-major, dans le plus grand secret, brode, ébauche ou peau-fine des plans de carrière ou d’actions, tente de se positionner du mieux qu’il peut et de défendre ses intérêts avec ses moyens. Faute d’un dauphin désigné et accepté par tous, Omar Bongo Ondimba fera durer le suspense, jouera la montre, les prolongations jusqu’au bout comme il sait si bien le faire, quitte à tempêter pour freiner un temps soit peu les velléités, modérer les appétits, arbitrer les conflits, retarder les coups de butoirss entre « Caciques », « Appellistes », « Révonateurs » et autres courants qui couvent sous son toit. Visiblement agacé par la question de sa succession alors qu’il est encore au trône pour 3 ans et peut se prévaloir d’un nouveau mandat, Omar Bongo Ondimba a donné un coup de sifflet strident sur les ondes d’une radio internationale le 24 octobre 2006 en annonçant sa candidature à la présidentielle de 2012. Cette annonce qui peut s’apparenter à un soupir de fin de règne suffira-t-elle à désarmer les aspirations des uns et des autres ? Personne n’en est certain. Car comme par le passé, les injonctions du chef de l’Etat gabonais, cousues de fil blanc, seront sournoisement observées dans la controverse savamment orchestrée par les uns et les autres pour le mettre en touche définitivement en 2012. En vieux briscard de la politique, Omar Bongo le sait. La tâche ne lui sera pas facile. Arrivé au pouvoir en 1967 par le biais d’une succession constitutionnelle bien réglée comme les aiguilles d’une horloge, Bongo Ondimba aura su traverser plus de quarante et un ans de vie politique. Doté d’une capacité de survie politique exceptionnelle, il aura eu droit à tous les avantages et les avatars que confère le titre prestigieux de président de la République en Afrique : succès, honneurs, flatteries, manipulations, déceptions, tromperies, lâchages, divorces fracassants et réconciliations. Cette sélection a pour objectif d’amorcer le débat sur la question de la succession, en vous proposant une galerie de portraits des personnages susceptibles de diriger le Gabon demain. Le jeu de la loterie politique est lancé. A chacun d’en tirer son épingle. Depuis plus d'un mois (janvier 2009), la présidence de la République gabonaise a pris ses quartiers à Rabat (Maroc), où son locataire se trouve au chevet de sa femme (Édith Lucy Bongo), gravement malade (ou décédée, selon certains). La longue veille de "papa" Bongo à Rabat pendant plusieurs semaines auprès de Maman Edith, sa femme (décédée le week-end dernier - 14 mars 2009), a donné l'occasion aux deux enfants "rivaux" Pascaline Mferri et Ali de rebattre une à une, et chacun de son côté, les cartes de la succession. C'est Pascaline, l'aînée, qui a géré le pays durant l'absence du père, sans toutefois manquer d'en profiter pour contrecarrer les plans de son frère. Ce dernier a en effet pris un peu d’avance dans la course à la succession. En nettoyant l’armée, puis en étant reçu à l’Elysée, quand le mari de Pascaline (Paul Toungui) n’y est pas encore parvenu. De plus, et avant sans doute une nouvelle modification de la Constitution (tel que cela se murmure), Ali semble s’être assurer la totale maîtrise de la majorité du PDG. Ainsi, au Sénat, dont la présidence a été confiée à Rose Francine Rogombé, adoubée par Jacqueline Rawiri, épouse de feu Georges Rawiri son prédécesseur, le chef du groupe parlementaire PDG n'est autre que Ngoyo Moussavou. Ancien haut-commissaire à l’agriculture, Ngoyo Moussavou est, avec le ministre de l’intérieur André Mba Obame, non seulement deux très proches du président Omar Bongo mais aussi de son fils Ali, pour animer le courant des « rénovateurs » au sein du PDG. A l’Assemblée nationale, le président Guy Nzouba Ndama, naguère membre du courant « appelliste » du PDG, dirigé par Paul Toungui, s’est rapproché d’Ali Bongo lors du congrès du PDG en octobre 2008. Et puis, l’inamovible président du groupe parlementaire PDG de l’Assemblée, Luc Marat Abyla, Téké d’Akiéni, est un cousin de Patience Dabany Kama, mère d’Ali Bongo qui a, par ailleurs, fait nommer Faustin Boukoubi (Nzébi de Pana) à la tête du secrétariat du PDG. Ensuite, parmi les » rénovateurs » de la première heure, figurent Emmanuel Ondo Methogo, récemment nommé président du Conseil national de la communication ; François Engongah Owono, dit « Eboué », ministre d’Etat, chargé du travail et de l’emploi et Alfred Mabika Mouyama, PDG de La Poste. Et parmi les « néo-rénovateurs » de fraîche date, il y a Noël Nelson Messone, ministre délégué aux affaires étrangères – qui ne converse qu’en anglais (hic, ndlr) avec son mentor « Ali » -, et Théophile Mba Andeme « Bibi », petit-fils de feu le président Léon Mba et actuel ministre délégué à l’enseignement supérieur. Enfin, même si elle n’est pas encore « étiquetée réno », la nouvelle ministre de la justice, Pierrette Djouassa, est une proche du ministre de la défense, à l’instar de la présidente de la Cour constitutionnelle Marie-Madeleine Mborantsuo. Véritable stratégie de prise de pouvoir donc pour l'un... Alors, face à ceci, Pascaline Bongo a choisi de changer son fusil d’épaule. Et d’endosser un autre cheval, la défense de son petit Papa contre la méchante justice française qui fouille dans ses appartements parisiens, et l’accuse d’avoir – ô horreur – mal acquis ces biens via du détournement de fonds publics… Une "insulte" à la générosité de Petit Papa tout comme un acharnement judiciaire « contre un vieil ami de la France ». La première enquête préliminaire, classée sans suite, a d’ailleurs révélé qu’une Mercedes Benz « classe E 55 », avait été gentiment offerte à Pascaline… Grâce à un chèque de 75 858 euros tiré de la trésorerie paierie générale du Gabon à Paris. Bref, l’honneur familial et paternel est en jeu. Et, bonne fille, Pascaline a décidé de prendre le taureau par les cornes. En décembre, les émissaires de son frère Ali, dont l’énigmatique Mickaël Moussa, ont échoué à faire se calmer presse, justice et à imposer à l’Elysée une intervention. Qu’à cela ne tienne, les hommes de Pascaline s’activent actuellement dans la capitale [française] pour demander aux scribouillards de lever le pied. Tout dernier à être à son tour dépêché, l’ancien patron d’Air Gabon, Jérôme Angouo, trime actuellement pour que les braises de la nouvelle enquête sur les biens mal acquis ne s’embrasent… Et Pascaline Bongo multiplie les allers-retours entre Libreville et Paris. Pas sûr cependant qu’elle connaisse plus de réussite que son petit frère. D’autant que l’habituel M. bons offices, Robert Bourgi, qui assure depuis des lustres l’interface entre le Palais du bord de mer et l’Elysée, a décidé de se reposer un peu. Affaire à suivre donc. [Last Update - 19-03-2009]
#1 : Paul TOUNGUI (PDG au pouvoir) : Ancien directeur de l’institut des finances et ancien opposant de l’AGEG, Paul Toungui est un prétendant putatif à la magistrature suprême au Gabon. Il a occupé plusieurs fonctions dans le sillage présidentiel avant d’être reconduit comme ministre des affaires étrangères, lors du remaniement ministériel de janvier 2009. Pour ses ambitions présidentielles, l'homme a une carte en Or, sa femme, Pascaline Mferi Bongo, la fille aînée du président gabonais. Des nombreux enfants que compte Omar Bongo, Pascaline est sans doute l'une des plus influentes. 51 ans, Directrice de cabinet de "papa", elle demeure une pièce maîtresse de la galaxie présidentielle. Voulant incarner la continuité du régime, mais aussi la pérennisation d’un ressortissant de la province du Haut Ogooué à la tête de l’État, le couple constitue un contre-poids sérieux aux ambitions non cachées du tandem des Rénovateurs. Dans l’électorat gabonais, sa popularité est encore à prouver, mais en tant que chef de file des "appélistes" (courant du PDG né en 1990), Paul Toungui compte aussi sur certains soutiens au sein de la majorité présidentielle. La question qu’on peut quand même se poser est de savoir si dans la course à la succession, Pascaline Bongo le soutiendra lui ou elle préférera soutenir son frère Ali. [Last Update - 21-03-2009]
#2 : Daniel MENGARA (Opposition Radicale) : Au-delà du fait que le président du BDP conseille à Omar Bongo Ondimba de «choisir entre un départ honoré par la sanction véritablement démocratique des gabonais, et une sortie amenée par le chaos révolutionnaire d’une population qui lui signifiera dans la rue et par des violences diverses son ras-le-bol», l’homme de New Jersey préconise les réformes suivantes : 1- Réformer la constitution gabonaise afin de la ramener, au minimum, à celle de 1990 telle que négociée lors de la conférence nationale en y ajoutant des garde-fous qui empêchent à qui que ce soit de la modifier sans passer par un référendum populaire. 2- Réduire de manière systématique les pouvoirs du président de la République, quel qu’il soit en redistribuant la plupart de ses prérogatives au parlement et au gouvernement en faisant en sorte que le premier ministre soit élu à l’assemblée nationale afin d’éviter l’arbitraire qui veut que ce poste soit toujours occupé par un Fang. 3- Donner une totale indépendance à la Cour constitutionnelle en faisant en sorte que ses membres soient élus par les magistrats et avocats et non nommés par décision politique. 4- Donner aussi une parfaite indépendance à la commission électorale dont le président doit être élu nationalement et les représentants provinciaux et départementaux localement. 5- Faire appel à l’ONU en tant qu’organisme neutre afin de venir faire un nouveau recensement de la population, établir de nouvelles listes électorales et organiser indépendamment des élections générales plus crédibles au Gabon. 6- En fin, au bout du processus de ces réformes, qui ne doivent pas durer plus d’une année, selon Mengara, il faudra tout simplement prononcer la dissolution immédiate des institutions existantes et leur remplacement, après l’élection générale, par les institutions réformées pour donner plus de crédibilité au président qui sera élu quel qu’il soit. Des propres termes du chef bédépiste, "ce n'est pas Mengara, mais le BDP, qui vise la FIN du régime Bongo par tous les moyens possibles". Mengara lui, pense surtout qu'"il est totalement idiot pour qui que ce soit d'avoir des ambitions présidentielles dans un système électoral dans lequel aucun candidat de l'opposition ne peut gagner, vu que le système est fait pour empêcher cela". Dans ce contexte, poursuit-il, "le plus urgent c'est la Réforme, et toutes les énergies gabonaises doivent plutôt s'orienter vers l'imposition de celle-ci pour que, demain, n'importe qui, que cela soit Mengara, Bongo, Mamboundou, Ekoga ou même un chien, puisse se présenter avec l'assurance qu'il récoltera exactement les suffrages que les Gabonais voudront bien lui donner". "La devise du BDP", conclut le compatriote, "dans ce contexte électoral, est plutôt la suivante : Réforme d'abord, élections ensuite". Que ceux qui ont les oreilles pour entendre entendent ! [Last Update - 19-03-2009]
 #3 : Ali BONGO ONDIMBA / André MBA OBAME (PDG au pouvoir) : Ali Bongo Ondimba est vice-président du Parti démocratique gabonais (PDG au pouvoir), formation créée par son père en 1968 et qui a longtemps demeurée le socle du monopartisme jusqu'en 1990. Né le 9 février 1959, il est ministre au Gabon depuis 1999 (10 ans). Avec son ami d'enfance, le ministre de l'intérieur André Mba Obame, il fonde le mouvement des Rénovateurs, qui inclut certains jeunes ministres et directeurs de sociétés du pays. Leur alliance, indéfectible, nourrit toute sorte de rumeurs, qui vont de la gestion véritable du pouvoir gabonais (compte tenu de l'affaiblissement du patriarche Bongo), à la tentative d'"assassinat", en mars 2006, du leader de l'UPG Pierre Mamboundou, et plus récemment encore, de l'arrestation des acteurs libres de la société civile gabonaise, Marc Ona Essangui, Georges Mpaga, Grégory Gnbwa Minsta, Gaston Asseko, et Jean Poaty. Leur"naturelle" reconduction aux postes régaliens de la République nous laisse penser qu'ils constituent sans nulle doute, dans l'esprit du doyen des chefs d'Etat africains, la garantie et l'équilibre d'une succession politique et "familiale" sans discontinuation. [Last Update - 17-01-2009]
#4 : Pierre MAMBOUNDOU (Opposition Conviviale) : Dans l’empyrée de l’opposition, Pierre Mamboundou apparaît aujourd’hui comme l’homme sur lequel s’accordent les chances d’une alternative possible à Omar Bongo, dont il se targuait jusqu’à une date récente de n’avoir jamais serré la main. Le président de l’Union du Peuple Gabonais (UPG - Opposition) est un véritable « animal » politique, qui a l’étoffe d’un homme d’Etat. Sur le papier, il a les critères de l’emploi : il a l’appétit vorace du pouvoir, de solides convictions, l’amour de la victoire et le talisman de la popularité. Sa double position de dauphin d’Omar Bongo Ondimba à la dernière présidentielle et de première force d’opposition à l’Assemblée nationale, l’a confortablement installé dans le fauteuil de chef de l’opposition gabonaise. L’âme chevillée au corps, Pierre Mamboundou passe pour un homme intègre et sincère. Il dégage l’impression de sortir des sentiers battus et rebattus de la classe politique politicienne tant décriée pour son clientélisme légendaire dont Pierre Claver Maganga Moussavou et Paul Mba Abessole semblent être les plus valeureux porte-étendards. Pierre Mamboundou suscite aussi de la passion chez ses partisans, de la sympathie chez les indécis. Ses ennemis le respectent, éprouvent même de la jalousie à son égard. Car le personnage possède un don exceptionnel pour la politique et un charme irrésistible. Son charisme est sa plus indéniable qualité. "Un charisme tel que le sien", ose un militant, "ça ne court pas les rues de Libreville". Et beaucoup de ses adversaires tant de l’opposition que du pouvoir le savent. Si Pierre Mamboundou a des qualités, il ne manque pas de défauts. Il se montre trop intellectuel pour ses concitoyens. Son côté « je-sais-tout » est parfois agaçant. Il manie les idées avec beaucoup d’esprit, au point de paraître parfois fumeux ou démagogue. Pierre Mamboundou, toujours égal à lui-même, vient de refuser (une fois de plus) de faire partie du nouveau gouvernement de Jean Eyeghe Ndong. Une attitude qui démontre clairement la volonté de cet homme "de loi", de ne pas faire du neuf... avec du "vieux". [Last Update - 17-01-2009]
#5 : Marc ONA-ESSANGUI (Société Civile) : Marc Ona Essangui est un agent de substitution. Dans un pays qui peine à trouver un véritable contrepoids électoral au Parti démocratique gabonais (PDG), le président de l'ONG de défense de l'environnement Brainforest, par ailleurs coordinateur de la coalition Publish What You Pay (« Publiez ce que vous payez », qui milite pour la transparence des revenus pétroliers et miniers), occupe l'espace laissé vacant par une opposition quelque peu désorganisée. Au point de s'être imposé comme l'un des contradicteurs les plus crédibles - et les plus redoutés - du gouvernement. En septembre 2007, Marc Ona est reçu par Omar Bongo , à qui il dit tout le mal qu'il pensait du contrat d'exploitation du gisement de fer de Belinga, situé dans une réserve naturelle du nord-est du pays. Un rôle que le patron de Brainforest assume, mais qu'il reconnaît volontiers jouer par défaut, sans autre ambition que de dénoncer les pratiques nuisibles au développement du Gabon.? « Mon objectif est simplement de soulever des problèmes de fond, en aucun cas d'accéder à un ministère ou de renverser les institutions. Obtenir un poste pour gagner de l'argent, ce n'est pas mon dada », explique-t-il, renvoyant dos à dos tous les acteurs de l'échiquier politique gabonais. Après 13 jours d'emprisonnement "arbitaire" dans les prisons d'Ali Bongo Ondimba (ministre de la défense), Marc Ona vient de recouvrer sa liberté. Un liberté de laquelle il entend, sans point faillir, continuer à se battre pour le meilleur de ses nombreux concitoyens gabonais. Cinq sénateurs américains (Donald Payne, président du comité Afrique du Congrès, James P. McGovern, Edward R. Royce, Barney Frank et Gwen Moore) - très influents dans la nouvelle politique africaine de Barack Obama - ont adressé le 21 janvier un courrier au vitriol (version originale, version française [traduite par nos soins])au président Omar Bongo, sur le récent emprisonnement et les poursuites judiciaires contre les principaux leaders de la société civile gabonaise. Ces sénateurs, qui défendent particulièrement Marc Ona Essangui, s'inquiètent des mesures "d'harcèlement et d'intimidation" menées par les autorités gabonaises contre ces militants des droits de l'homme. Ils relèvent également que Marc Ona est membre de l'Initiative pour la transparence des industries extractives (EITI, en anglais), qui a le soutien total de Washington. Enfin, avant de demander le "respect des droits de la défense" pour ces personnalités - libérées mais toujours poursuivies -, les sénateurs s'étonnent que leur avocat, Me Thierry Lévy, n'ait pas été autorisé à embarquer pour Libreville, le 8 janvier. L'ère Obama démarre "chaudement" à Libreville ! [Last Update - 26-01-2009]
#6 : Jean PING (PDG au pouvoir) : Jean Ping (né le 24 novembre 1942 à Omboué), diplomate et homme politique gabonais, est élu président de la commission de l’Union africaine le 1er février 2008. Sa carrière ministérielle commence le 26 février 1990, quand il est nommé ministre de l’Information et porte-parole du gouvernement. Il n’occupe que brièvement cet office avant de passer, le 29 avril 1990, à la tête du ministère des Mines, poste qu’il occupera jusqu’en juin 1991, puis à nouveau du 28 août 1992 au 24 mars 1994, pendant dix-neuf mois. Le 25 mars 1994, il devient pour la première fois responsable du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, avant de devenir, le 30 octobre, ministre délégué auprès du ministre des Finances. Il est pendant deux ans, du 27 janvier 1997 au 25 janvier 1999, ministre de la Planification, de l’environement et du Tourisme, avant de prendre à nouveau en charge le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, augmenté cette fois du portefeuille de la Francophonie, et avec le titre de ministre d’État. Il le reste jusqu’à son élection à la présidence de la commission de l’Union africaine, le 6 février 2008. C’est au cours de ce dernier mandat ministériel de neuf ans qu’il préside, en 2004 — 2005, l’Assemblée générale des Nations unies. Si Jean Ping s'est invité parmi ceux qui peuvent se prévaloir d'être l'un des "héritiers" de son ex beau-père Omar Bongo Ondimba, c'est simplement parce que l'homme a de l'envergure, de l'expérience, et ce rare surplus qui caractérise les grands Hommes : l'Ambition. [Last Update - 17-01-2009]
#7 : Casimir OYE-MBA (PDG au pouvoir) : Né le 20 avril 1942 a Nzamaligue dans le Komoh Monda (Estuaire), et initialement gouverneur de la BEAC (Banque des États de l'Afrique Centrale), Casimir Oye Mba est nommé le 13 mai 1990 premier ministre de la république du Gabon, place qu'il gardera jusqu'au 4 novembre 1994. Apres 1994, il sera maintenu dans le gouvernement de son successeur Paulin Obame Nguema en tant que ministre des affaires étrangères et de la coopération, jusqu'en 1999. Par la suite, il sera successivement ministre de la planification en janvier 1999, sous le gouvernement de Jean Francois Ntountoume Emane, puis permuté avec son collègue Richard Auguste Onouviet au poste de ministre des mines, du pétrole, et des Hydrocarbures. Poste auquel il a été reconduit en janvier 2009. Principal maître d'oeuvre du DSCRP, le Document Stratégique de Croissance et de Réduction de la Pauvreté, Casimir Oyé Mba, "le politicien malgré lui", a su rester jusqu'ici discret sur ses ambitions présidentielles, que son pédigrée et son savoir-faire le propulsent pourtant parmi les favoris. [Last Update - 17-01-2009]
#8 : Paul MBA ABESSOLO (Majorité Présidentielle) : Le leader du Rassemblement pour le Gabon (RPG, Majorité présidentielle), Paul Mba Abessolo, est également vice premier Ministre, Ministre de la Culture et des Arts, de l’Education populaire, de la Refondation et des Droits de l’Homme, dans le gouvernement formé par celui qui a été son ancien adversaire politique, Omar Bongo Ondimba. Après avoir tour à tour campé un opposant radical dans les années "bûcherons", frôlé la magistrature suprême en 1993, et dénoncé la majorité « façon-façon » à laquelle il s'était finalement ralliée, l'homme semble plus que jamais déterminé à combattre "de l'intérieur", tous ceux qui ne lui reconnaissent pas le droit de prendre "légitimement" la place de celui qui a succédé à son modèle... Léon Mba. [Last Update - 17-01-2009]
#9 : Zacharie MYBOTO (Opposition Conviviale) : Au lendemain des législatives du 17 décembre 2006, Zacharie Myboto a vaillamment confirmé, derrière Pierre Mamboundou, sa position de "deuxième larron de l'opposition gabonaise" avec son parti l'UGDD, monté sur les fonds bastimaux à la veille des élections présidentielles de 2005. Fort de cette légitimité, l'homme vole aujourd'hui de ses propres ailes, séduit ses compatriotes et gagne du terrain dans les villes et villages du pays. Ce n'est certes pas un bon orateur, et sous les feux de la critique, le candidat nous a semblé faire preuve de vulnérabilité et de susceptibilité. Mais malgré ses quelques défauts, le président de l'UGDD sait atteindre son électorat par un discours, certes ambigu et pas souvent convainquant, mais incisif. Cette marque de fabrique vient récemment encore d'être confirmée par l'exclusion, le 15 janvier 2009, des rangs de l'Union gabonaise pour la démocratie et le développement, de deux membres promus dans le nouveau gouvernement et qui y seraient entrés à titre personnel. En effet, messieurs Sylvestre Ratanga et Paul Boundouku-Latha, ont été nommés respectivement ministre des Transports et de l'aviation civile et ministre délégué à l'environnement, alors que l'UGDD avait décliné publiquement l'invitation d'Omar Bongo, son ex beau-fils, à un gouvernement de large ouverture. Un signe fort d'une stature d'homme d'État. [Last Update - 17-01-2009]
#10 : Léon MEBIAME (PDG au pouvoir) : L’ancien premier ministre du gouvernement de la République du Gabon (1975-1990) est, depuis le 17 novembre 2008, le nouveau président de la Chambre de Commerce. Léon Mebiame Mba s’est rendu à cette occasion à la présidence de la République, où il a été exprimer ses remerciements à Omar Bongo, au pouvoir depuis 1967, pour la confiance renouvelée en sa personne à travers sa nouvelle fonction. Léon Mebiame (né en 1934) a été le Premier Ministre du Gabon pendant 15 ans. Il a été Vice Président de la République de 1968 à 1975, lorsque le poste a été aboli. Il a ensuite été nommé Premier ministre et a siégé du 16 avril 1975 au 3 Mai 1990. Il signe donc son retour aux affaires publiques d’Etat grâce à sa récente nomination à la tête de la Chambre de Commerce du Gabon. C'est cet inatendu retour aux affaires qui nous fait placer ce cassique du régime comme l'une des alternatives à la succesion de son président de toujours : Omar Bongo Ondimba. [Last Update - 17-01-2009]
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[ DOIT-ON EN PARLER ? ]
Michel André MOUKOUMBI : Coordinateur de l'UPG de Pierre Mamboundou en France.
Amos MOUIBI BAKOKOU : Représentant de l'UGDD de Zacharie Myboto en France.
Jean De Dieu NDOUANIS : Opposant au régime d'Omar Bongo, exilé en Belgique.
Jean-Félix MOULOUNGUI : Porte Parole de Pierre Mamboundou en Europe et aux USA.
Jean-Pierre ELE : Membre du BDP - Gabon Nouveau.
Jean-Charles ANIMBOGO ROUSSELOT : Analyste et théoricien gabonais vivant en France.
Bertrand Marc NDONG : Membre de la société civile gabonaise de France.
Marcellin NSI MBA : Chercheur au C.N.R.S. et récemment fait Chevalier de la Légion d’Honneur française.
Virgilio FOUMANGOYE : Membre permanent du comité de soutien du candidat Bongo en France.
Olivier MENGNE : Membre de l'Association France Gabon (AFG).
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[ QUE VONT-ILS DEVENIR ? ]
Léon OBAME : Coordinateur Général du Front Uni pour le Changement Radical (FUCR-Opposition) et neveu d'André Mba-Obame, ministre gabonais de l’intérieur, de la sécurité et de l'immigration, Léon Obame, qui vit, comme nombre de ses camarades de lutte, aux Etats-Unis d'Amérique, se distingue, de par son courage politique, comme étant LA cheville ouvrière du tout nouveau parti d'opposition que vient de s'offrir la diaspora gabonaise. Ses liens avec quelques grandes personnalités politiques du pays de l'Oncle Sam, lui ont permis, avec ses proches, de contribuer valablement à la brillante et récente élection de Barack Obama, premier président Afro-Américain des USA. Destin ou familiarité, nous dirons-nous, tellement les patronymes Obama et Obame se montrent voisins ? La réponse semble se trouver dans cette épître cinglante, que le jeune homme vient de consacrer à son "tonton" de ministre : "André Mba Obame et le prix de l’ambition". Une dénonciation en règle des élans machiavéliques, peu orthodoxes et quelque peu "diaboliques", de celui que le tout Gabon se risque désormais à désigner comme étant "le prince des ténèbres"; tellement la soif du pouvoir et les moyens d'y parvenir sont de plus en plus contestables, de la part du numéro deux du clan des "rénovateurs", et non moins fidèle parmi des fidèles d'Ali Bongo Ondimba, ministre de la Défense et "probable" successeur de son père. Malgré quelques zones d'ombre liées à sa rencontre, en mai 2004, avec le président gabonais Omar Bongo, au pouvoir depuis 41 ans, Léon Obame reste un garçon déterminé et convaincu de jouer sa pleine partition, dans le concert des individualités qui œuvrent énergiquement à l'avènement d'une véritable démocratie dans son pays le Gabon. En marge de la cérémonie d'investiture du premier président noir-américain Barack Obama - cérémonie à laquelle prendra part le président gabonais Omar Bongo - le FUCR, par la voie de son Vice-Président Léon Obame, annonce l'organisation d'une "Marche de protestation" initiée par ledit mouvement. Le calendrier détaillé des manifestations est le suivant : Lundi 19 Janvier 2009, de 10H à 18H, marche de protestation devant l’ambassade du Gabon aux USA. Mardi 20 janvier 2009, rassemblement devant l’ambassade du Gabon a Washington DC pour le Capitole (lieu de l’investiture du nouveau président américain). Objectif de ces manifestations : "attirer l’attention du Gouvernement américain et de la communauté internationale afin que ces deux entités exercent une pression forte et constante sur le gouvernement gabonais pour obtenir la libération immédiate et sans condition de nos compatriotes". [Last Update - 12-01-2009]
Siméon Jean Francis EKOGA : Né le 18 février 1960 à Oyem (Woleu-Ntem, nord du Gabon) et président du Rassemblement Démocratique du Peuple Gabonais (RDPG - Majorité Présidentielle), Siméon Jean Francis Ekoga est surtout connu des milieux politiques parisiens comme quelqu'un ayant pratiquement adhéré à tous les partis d'opposition. Ironie du sort, c'est dans le mouvement BDP qu'il fait ses classes, avant d?'en sortir en juin 2003, en claquant quelque peu les portes lors du congrès dudit mouvement à Bordeaux (France), et suite à une mésentente avec son incontournable leader Daniel Mengara. Profitant de ce désaccord, Ekoga se voit convier par Jean-Marie Adzé, alors ambassadeur du Gabon en France, à rencontrer le président Bongo, à qui il promet entre autres le "démembrement" et la "dissolution" du BDP ainsi que l'acceptation, par l'ensemble de ses membres, de la politique de "main tendue" initiée par le doyen gabonais. De cette rencontre "bénéfique", aux dires de l'opposant (et lucrative aussi - Omar Bongo lui ayant remis à cette occasion une enveloppe de 260 millions de FCFA), est né le RDPG, son parti politique, toujours en attende de légalisation au ministère de l'intérieur gabonais. Malgré ce retard "volontaire" des autorités de Libreville, le RDPG et son président se sont, lors des scrutins présidentiels, toujours prononcés jusqu'ici en faveur du programme du président Omar Bongo Ondimba, que l'opposant cherche désespérément à rencontrer une nouvelle fois, sans succès apparent. Après avoir connu une réelle audience dans les milieux de la diaspora ainsi que dans certaines administrations gabonaises connectées à Internet, le forum "Agora" du site officiel du RDPG vient de subir une fermeture [temporaire]. Les raisons de cette "panne" électronique ne sont pas encore connues. Certains allèguent une mise à jour de la base de données des emails du forum devenue quelque peu "vitale", compte-tenu du nombre de plus en plus grandissant de doublons et de contacts fantômes dont se plaignaient un grand nombre d'abonnés. Des sources plus officieuses avancent aussi une fermeture par acte d'huissier, qui ferait suite aux plaintes déposées par des internautes qui dénonçaient des diffamations récurrentes. Après quelques semaines de remise à niveau, le forum Agora vient de rouvrir, mais avec cependant une audience plus amaigrie que celle jadis connue. De nouvelles tensions ont également vu le jour entre Siméon Ekoga et son ancien ami Paul Okili-Boyer. Des observateurs avertis de la scène politique gabonaise y voient simplement un règlement de comptes, entre d'une part les nouvelles preuves apportées par Okili et relatives au code de nationalité gabonaise (dont s'est dessaisie Ekoga), et d'autre part, les articles au vitriol du journal satirique "Le Nganga" (qui qualifie Ekoga d'une "âme en panne d'inspiration") et la récente maltraitance dont a été victime Habib Bibalou, l'un de ses journalistes ; évènement ironiquement commenté dans les colonnes du RDPG et dénoncé par Paul Okili. Une nouvelle plainte contre Ekoga et le couple Mouloungui serait d'ailleurs en cours, aux dires de ce dernier. Se cachant derrière plusieurs pseudonymes qui vont de "Marcial Boussamba", "Brice Odjoua", "Nguimbi Daniel", "Germaine Maroundou" ou encore "René Pambou-Gnonda", s'exprimant abondamment sur son forum "Agora", Siméon Ekoga semble se spécialiser de plus en plus dans la diffamation individuelle gratuite, laissant de côté le terrain de prédilection de son combat politique, qui ne manque pourtant pas de sujets d'actualité. Une attitude de plus en plus observée et condamnée par de nombreux membres de la diaspora gabonaise. De plus, le forum Agora semble s'être transformé, au fil du temps, en une caisse de résonance où n'interviennent, en deux, trois ou quatre phrases, que de rares compatriotes qui y trouvent un espace de règlement de comptes. Depuis sa réouverture, en octobre 2008, pas une intervention salvatrice n'y a été postée pour le pays. [Last Update - 16-01-2009]
Guy-Roger BIWAGOU-BIWAGOU : Co-fondateur et Coordinateur Général du Front Uni pour le Changement Radical (FUCR-Opposition), Guy Roger Biwagou-Biwagou a été tour à tour, Président de l?'Association des Ressortissants de la Doutsila de Mabanda de 1993 à 1996, Directeur de Campagne aux Législatives au compte du Parti Gabonais du Progrès (PGP), attaché Parlementaire a l?'Assemblée Nationale Gabonaise de 1997 à 1998, et Secrétaire Général du BDP - Gabon Nouveau de 2000 à 2004. Président Fondateur du Mouvement pour la Démocratie et la Reconstruction (MDR - Opposition) depuis 2005 et très proche de l'UPG, notamment de son Secrétaire Général Richard Moulomba-Mombo - son "frère" de Mabanda - Guy Roger Biwagou entend surtout prendre en main la réunification de l'opposition gabonaise de la diaspora, telle que le lui réclament ses confrères du pays, en vue des changements futurs, qui ne manqueront de bouleverser la donne politique gabonaise, en ces temps de plus en plus perceptibles de changement de l'exécutif gabonais. Guy Roger demeure cependant un garçon affable, disponible et plus que tout convaincu de l'avènement d'un nouveau Gabon. Récemment, et par la voix de son Coordinateur Général, le FUCR vient de proposer la création de l’Union de l’Opposition Radicale Gabonaise (UORG) ; organe qui réunira tous les Partis et Mouvements politiques se réclamant de l’opposition radicale. La proposition est en étude au sein des différentes instances des mouvements radicaux de la diaspora. Un remaniement Technique du Cabinet Politique du Président du FUCR a eu lieu ce jour (31 décembre 2008), où Arnaud Yombi, Secrétaire Général du mouvement, se voit confier (cumulativement) le poste de Directeur de Cabinet Politique du Président, en remplacement de Paul Okili Boyer, qui en devient simple membre. En ce début d'année 2009, en plus des présentations traditionnelles de vœux aux populations gabonaises, le FUCR annonce, par le biais de son Président Exécutif, sa rentrée politique. Une rentrée politique qui se fera "sous forme de Réunion Extraordinaire du Comité Directeur du Parti", compte-tenu de "l’abondance de l’actualité politique et sociale du Gabon". Pour ne pas être en reste dans l'actualité de son pays, essentiellement focalisée sur l'arrestation, ces derniers jours, des acteurs de la société civile gabonaise, Guy Biwagou a tenu lui aussi, au nom du FUCR, à affirmer la solidarité de son mouvement à l'endroit des suppliciés et de leur porte-parole en France, Bruno Ben Moubamba. Au ministre de l'intérieur André Mba Obame, qui défend le gouvernement dans ce dossier, le FUCR promet des actes insurrectionnels sans précédent, tout en encourageant les principaux mouvements syndicaux à durcir le ton, dans leurs diverses revendications contre le pouvoir de Libreville. Dans un communiqué datant du 18 janvier, le président du FUCR vient d'annoncer une "première victoire politique" de son mouvement face au régime de Bongo Ondimba, consécutive à la récente libération des militants d'ONG incarcérés, ainsi que l'annulation de la présence du président gabonais à l'investiture de Barack Obame. Deux évènements majeurs dans l'aboutissement desquels le FUCR dit reconnaître avoir joué un rôle majeur. [Last Update - 20-01-2009]
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